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A raison de 2 voyages en moyenne par an depuis 1993, le temps passé à arpenter les montagnes du Pakistan est une partie de vie non négligeable, très riche en émotion.

Retour en arrière sur ces séjours inoubliables qui ont forgé une équipe à l’expérience de terrain inédite.

41) La grande Traversée. Printemps 2024

Cette 4eme édition de la grande traversée du Karakoram a été dure, « l’ Aventure totale » annoncée a bien portée son nom. Il a fallu attendre le 2 mai, soit 19eme jour de voyage, pour que je sois rassuré sur son issue. Ce jour là nous sommes descendus dans la neige profonde des pentes du Lupke la pour rejoindre la grande plaine glacée du Sim Gang glacier, autrement dit Snow Lake, où l’on peut s’estimer en sécurité pour rejoindre Biafo et enfin perdre de l’altitude vers des contrées plus clémentes.

Avant notre descente sur le Sim Gang chaque journée apportait son lot de difficultés. Avec les autorités pakistanaises à l’entrée de la vallée de Shimshal, avec les Shimshalis pour organiser le portage, avec les ânes trop chargés sur des chemins trop escarpés, avec du matériel perdu dans la chute de l’un d’eux, avec une grève de porteurs après 7 jours de treks, des affaires abandonnées sur les cailloux du glacier de Braldu… Ensuite l’hiver s’est installé en altitude, des grosses chutes de neige, des journées sans visibilités. Quelques symptômes de mal aigüe des montagnes parmi les équipiers faisaient monter la pression, et le col de Lupke la, perdu à 5620 m dans la tempête, nous semblait de plus en plus éloigné ! Mais faire demi-tour est encore plus compliqué quand on est engagé sur le glacier de Braldu, le village de Shimshal est trop loin : 90 km. Il y a une bascule dans ce genre de voyage, quand on réalise que les amarres qui nous relient au monde ont été larguées.

A force d’y croire, à force d’entraide dans le groupe, à force de grignoter lentement les kilomètres dans l’immense désert blanc du haut bassin de Braldu, nous sommes arrivés au col le 1er mai vers 14h, avec le soleil. C’était tellement beau, tellement grand et réjouissant que nous y avons installé notre camp. 7 tentes jaunes et minuscules au milieu d’immensité blanches, de paysages surnaturels baignés dans des brumes vaporeuses. Sublimes récompenses.

La trêve météo a duré 2 jours, le temps du franchissement du col. Au camp de Sim Gang nous avons vu entrer une nouvelle perturbation, les nuages lenticulaires coiffaient les parois du Baintha Brakk dès le matin. On s’en enfuit vers le grand carrefour glaciaire de Snow Lake, face aux tours de Solu qui se fondaient déjà dans les brumes. L’entrée du glacier de Biafo noircissait à mesure que l’on s’en approchait. Il fallait éviter de se faire piéger sur Snow Lake, à 5000 m, par de nouvelles grosses chutes de neige. On s’est réfugié sur le glacier de Biafo à 4500m, sous les remparts de granit du Uzun Brakk. A cette altitude la neige ancienne portait beaucoup mieux, et celle qui tombait se transformerait vite. En effet nous n’avons plus été embêté, le temps s’est adoucit et le retour s’est déroulé sans soucis. On s’endormait à la pause sur les pulkas mais les tourments étaient derrière nous.

21 jours après notre départ de Shimshal nous avons posés nos sacs à Askole, fatigués et heureux.

Cette traversée est exceptionnelle à plus d’un titre, spectaculaire et variée de bout en bout, aucune journée ne se ressemble sur les 184 km parcourus. Les dimensions sont toujours énormes quelque soit la morphologie des paysages : profondeur des canyons de la Pamir-i-tang, immensités des espaces du col de Shimshal, sauvagerie des plaines arides du versant chinois, gigantisme des fronts morainiques du glacier de Braldu, plénitude polaire des hauts bassins glaciaires cernés de flèches de granit et de draperies de séracs.

Ce long périple est à mon sens le voyage ultime dans l’extrême sauvagerie du Karakoram ! Jahangeer et moi y avons célébré notre 60eme anniversaire, c’était un très beau cadeau que l’on gardera précieusement dans nos coeurs.

GALERIE PHOTO

40) Treks secrets en Hindou Kouch. Automne 2023

Un 40eme voyage sous le signe de la découverte. Les massifs situés au nord de la vallée de Swat et de Dir sont restés longtemps déconseillés aux étrangers. Mais depuis quelques années les populations pachtounes de ces montagnes se tournent vers le tourisme, visant principalement la clientèle pakistanaise des plaines venant gouter le frais et la nature dans leurs hautes vallées boisées où des hébergements touristiques poussent comme des champignons. De rares groupes de trekkeurs pakistanais s’aventurent plus loin au sein des massifs, sur des itinéraires d’une petite semaine. Découvrir ces montagnes étaient l’objectif de ce voyage. Le trek du Thallo pass, au fin fond de la la vallée de Kumrat est une petite merveille, passant des forêts et alpages verdoyants du sud du massif aux hautes vallées arides du versant sud, qui portent les empreintes d’une occupation glaciaire assez récente. De très grands lacs s’y succèdent, des glaciers se brisant dans l’eau, les torrents s’étalant dans des grandes plaines sableuses colonisées par une végétation naissante, grandes herbes, saules, bouleaux. Des familles de yaks se partagent un territoire immense. 6 jours de traversée nous ont mené dans les oasis du district de Mastuj, sur la route qui mène de Chitral à Gilgit. De là nous sommes allés exploré la vallée de Phargam, creusée dans le massif du Buni Zom, un étroit défilé entre de hautes parois rocheuses, très aride. Nous avons installé 2 camps blottis contre de magnifiques chaos de granit ou de batholite échoués dans la plaine. La montée raide au col de Phargam offre des vues plongeantes sur la vallée et dévoile quantité d’aiguilles acérées. Des averses de neige à 4000m annonçait un début d’hiver soudain et précoce. Nous avons renoncé au 3eme trek prévu avec une longue étape de col à 4800m. Ne souhaitant pas engager une équipe de près de 40 personnes dans des chaos de pierres enneigées nous avons suivi un plan B en rejoignant le massif du Karakoram par le col de Shandur, la vallée de Ghizar et la ville de Gilgit où nous avons retrouvé l’effervescence des bazars. En dernier trek nous sommes montés au pied du Diran, contre le glacier de Minapin, un chemin classique et magnifique avec des vues sur l’Ultar, le Marble Peak, et la grande barrière de glace qui s’étend sur des kilomètres entre les sommets du Diran et du Rakaposhi. Tous ces sommets culminent à plus de 7000m. Retour par la KKH, passant sous le Nanga Parbat, puis le col de Babussar à 4100 m qui permet de basculer sur les vallées du Cachemire. Les éleveurs nomades Gujars descendaient leur troupeaux de chèvres pashminas et moutons callipyges marqués à la peinture rose, jaune ou verte. Au final ce voyage nous a montré un éventail très étendu des montagnes pakistanaises, la sauvagerie totale des montagnes méconnues de l’Hindou Kouch, les sommets géants du Karakoram surplombant les grandes oasis de la vallée de Hunza, le désert de la plaine de l’Indus dominée par le Nanga Parbat, et les vallées himalayennes du Cachemire. Partout l’accueil fut excellent, du thé offert par des bergers Pachtounes de Kumrat, les policiers de Laspur venus nous aider à traverser les gués compliqués dans la descente de la Bashkar Gol, les pommes et le thé offerts au village de Phargam, la chaleur du feu dans la minuscule tchaïkhana tenue par Mohammad Ali au Shandur pass, les accolades amicales de Yaqoob au Madina hotel de Gilgit… Et le chien Tobi qui nous a suivi pour s’amuser dans la neige sur le glacier de Minapin. Le groupe est ravi, prêt à revenir voyager, marcher, skier et boire des tchaï au Pakistan !

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Dans la haute vallée de Bashkar Gol

39) Treks en Hindou Kouch. Automne 2022

Deuxième édition d’un programme mis au point en 2020, combinant 3 treks dans les montagnes de Chitral. Vallées Kalash, parc national de Chitral avec ses forêts de cèdres majestueux et sa population de « makhors », et un demi tour du Tirich Mir, montagne géante à la géographie aussi complexe qu’intéressante. Du grand beau pour cette édition, des équipes locales au top, rien n’a entaché ce séjour magnifique.

38) Deosai, la terre des Géants. 2eme édition. Printemps 2022

Un vrai bonheur de retourner dans ces contrées perdues de l’Himalaya. Il y avait beaucoup moins de neige que l’année dernière mais nous avons pu faire du très bon ski, avec des randos majeures, des profils sympas à skier, jamais dangereux, avec des panoramas immenses. Depuis le pic du Sikstakh Peak la vue allait du K2 au nord jusqu’au Nun Kun (Inde) au sud, avec l’ouest le Nanga Parbat qui trône sur la région. Il y a eu des moments très forts, un crépuscule limpide célébré par le chant des loups, l’apparition d’un ours à 200 m de nous, les larmes d’émotions d’Alam qui a réussi sa première expédition à skis. Et toujours ce bonheur suprème de vivre l’âge d’or de l’exploration à skis dans les montagnes du Pakistan. Je vais retourner sur le Deosai l’année prochain, partager de nouveau cette aventure magnifique.

37) Deosai, la terre des Géants. Printemps 2021

Un séjour qui s’est déroulé à merveille, avec un groupe au top, prêt à tous les affres d’un voyage soumis aux aléas (oohh combien !) du « Covid World ». Mais la chance était de notre côté, la météo a été globalement superbe et toutes les journées bien remplies ! 21 jours de montagne, zéro jours de repos, plus de 200 km parcourus, tout en découverte. Le Deosai est un lieu extraordinaire, surtout quand il est plongé dans le silence de l’hiver. Immense no man’s land blanc juste marqué de traces de survie animale : mulots, hermines, renards du Tibet et ours Isabelle. De beaux sommets à skier, des espaces sahariens aux ondulations dunaires, des rivières sous la neige, des canyons, du silence et de la solitude.

36) Géants de l'Hindou Kouch. Septembre 2020

Un voyage particulier puisqu’il se déroule durant la pandémie de Covid 19. Validé lors de la réouverture du Pakistan décidé le 8 aout. Le pays affiche un courbe covid basse (400 cas jours depuis mi-juillet), après un pic atteint mi-juin. Tests PC de rigueur 72 h avant le départ, et 24 h avant notre vol retour. Nous rentrons en France en pleine épidémie avec + de 20000 cas par jour… Nous n’y avons pas échappé, nous sommes tous positifs, heureusement sans gravité.
Je ne regrette pas d’avoir validé ce voyage malgré la pandémie. Nous avons été accueillis chaleureusement, nous avons amené un peu d’espoir (« Les étrangers reviennent ! Le Covid est fini ? »… pas vraiment…) et d’argent frais aux populations de montagne qui travaillent dans le tourisme, nous avons réouvert des itinéraires qui deviendront peut-être des classiques (certains oubliés depuis près de 20 ans !). Ca n’a pas été facile, certaines journées sont très soutenues, dans du terrain très escarpé, sur des sentes à peine marquées. Mais quelle sauvagerie, quelle grandeur sublime, et quelle ambiance avec les porteurs qui redécouvraient leur propre montagnes ! Ce programme de trek est l’un des plus intéressants que j’ai pu mené, dans sa variété (des forêts de cêdres aux grands glaciers, des parois dolomitiques aux vastes alpages paisibles), dans sa beauté et sa difficulté. Du grand trek sans aucun doute.
Je reconduirai avec grand plaisir ce programme de trek en Hindou Kouch à l’automne prochain, pour des très bons marcheurs à l’aise dans tous les terrains. Inch Allah.

35) Hindou Kouch, Karakoram, Himalaya. Deuxième édition. Septembre 2019

Quel voyage ! 3 semaines de beaux temps, ciel d’une pureté d’automne. Le programme s’est déroulé parfaitement, avec juste quelques soucis de santé pour certains, moi le premier pour le trek du Thui pass passé en pleine fièvre, sans aucune energie… Mais tout était beau, les oasis respendissantes, en pleine récolte des maïs et des raisins (miam miam). Accueil chaleureux, bonheur partagé dans nos nombreuses rencontres avec ces peuples montagnards de culture différente, Kalash, Khowars, Burushos, Diamiri…L’encadrement du groupe, avec l’aide de Jahangeer et de Alam, a été un vrai plaisir. A 3 guides amis, nous formons une fine équipe que je ne suis pas prêt de quitter.

34) Hindukush Ski tour. Première édition. Mai 2019

Un voyage découverte singulier, à la découverte du massif situé à l’extrémité orientale du massif de l’Hindou Kouch. Le plus haut sommet de ce massif s’appelle Koh-e-Chiantar, à 6416 m. Seul le bassin du glacier de Chiantar (30km) avait été visité, une seule fois, en 1967. Le reste, situé entre le col de Darkot et le glacier de Garmush, était inconnu. 4 cols connectent les hauts bassins glaciaires. Une expérience extraordinaire. Conclusion en un mot : MAGNIFIQUE ! J’ai touché du doigt le graal du métier de guide dont j’avais révé : Partir à la découverte d’un grand massif tout beau tout neuf au fin fond de l’Asie Centrale, avec un groupe d’amis au top. L’itinéraire est somptueux, les paysages sont bluffants, on se croirait parfois en Antarctique tant les dimensions sont grandes et l’englacement important. Ce massif du Chiantar mérite vraiment une visite. Je l’avais préssenti dès ma première visite au Boroghil en 1996, j’ai gardé le projet 23 ans sous le coude pendant 23 ans, et au final ça a marché ! Il fallait juste maitriser les expéditions à skis, repérer un itinéraire avec les outils d’imagerie satellite d’aujourdhui, trouver un groupe prêt pour l’aventure, et avoir l’aval de l’armée pakistanaise qui contrôle le secteur. J’y retournerai, c’est promis !

33 ) Hindou Kouch, Karakoram, Himalaya. Septembre 2018

Un grand voyage dans les montagnes du Pakistan, avec un retour dans des zones du Khyber Pakhtunkhwa qui ont été fermées aux étrangers pendant les longues années noires des militants islamistes : Swat, Chitral. Il va falloir quelque temps pour assimiler ce voyage très dense. Nous avons vu tellement de choses ! La partie Hindou Kouch m’a particulièrement emballée : la douceur des vallées Kalash, les immenses oasis sur la rivière Kunar, les montagnes rouges en amont de Chitral, sous les hauts sommets blancs du Buni Zom et du Tirich Mir… Les pistes qui s’enfoncent vers les chaines de la frontière afghane sont très spectaculaires, et très cassantes aussi ! Le trek du Shah Jinali magnifique, sauvage, avec des forêts de saules et de bouleaux flamboyants de couleurs d’automne. Shandur pass a des allures de pamir, hautes steppes d’Asie Centrale. Puis Gilgit et les splendeurs de la vallée Hunza, toujours aussi majestueuse, jusqu’à Passu. J’ai découvert à cette occasion des balades et des points de vues de premier ordre que j’ignorais encore, et Jahangeer aussi ! Le final au pied du Nanga Nanga Parbat nous a offert une matinée magique après une journée de neige qui a donné des airs de Noël à la « prairie des fées ».

32) Hispar Biafo, 4eme édition, printemps 2018

14eme expé à skis. Un voyage magnifique, véritable aventure, avec un groupe au top ! Deux surprises au programme : la pénurie de porteurs au village de Shimshal qui rendait impossible la traversée prévue par le glacier de Braldu et le col de Lupke la. Connaissant bien le parcours par Hispar pour rejoindre Snow Lake nous avons de suite opté pour cette solution. Mais là, deuxième surprise : le glacier a subi une crue très importante durant ces 5 dernières années, il est devenu quasiment impraticable. Les baltis qui ont coutumes de parcourir la traversée Biafo Hispar ont cessé d’y aller depuis 2 ans. Donc nous nous sommes enfoncés dans un labyrinthe de glace comme je n’en avais jamais vu auparavant. Trouver la sortie n’a pas été facile. Mais quelle beautée ! Le mauvais temps nous a coincé au col d’Hispar pendant 4 jours, mais le grand beau est arrivé après et nous étions là pour en profiter, avec des vues parfaites sur Snow Lak, le Baintha Brakk et même le K2. La descente au milieu des merveilles du glacier de Biafo, facile, a été un pur bonheur pour les yeux et nous avons pu nous mettre en mode vacances jusqu’aux chaleureuses retrouvailles avec les porteurs du village d’Askole. Encore une très très belle expérience.

31) Muztagh Pass ski tour - Printemps 2017

L’expé à skis n°13, exceptionnelle, avec un parcours exigeant et d’une sublime beautée. Le suspens était à son comple au East Muztagh pass, je n’étais pas certain qu’il soit franchissable car les dernières infos dataient de 2004, et les glaciers évoluent beaucoup. Donc l’aventure était vraiment au rendez vous. Au final tout s’est bien passé, l’équipe était enthousiaste et au niveau pour gérer les difficultés. Je remercie les participants pour leurs engagement. Avec ce raid, Jahangeer et moi confirmons notre expérience en matière de raids à skis dans le Karakoram. Notre motivation est renforcée, notre passion est toujours vive, et nous continuerons. L’an prochain nous avons décidé de retourner sur la Grande Traversée Shimshal Askole via le Shimshal Pass, Bradlu glacier, Lupke la, Sim Gang (Snow Lake) et Biafo. Avec photos.

30) Baltoro ski tour II - Printemps 2016

Succès total pour cette deuxième édition du Baltoro Ski Tour. Cette année, grâce à un enneigement très abondant et à un beau temps stable, nous avons pu profiter à 100% de la grandeur des lieux, visiter intégralement les hauts bassins des glaciers du Baltoro, Abruzzes, Godwin Austen, et Savoy. Nous étions seuls, aucune expédition sur le K2, Broad Peak ou Gasherbrums. Cette expérience fut extraordinaire !

29) Baltoro ski tour I- Printemps 2015

Première expérience à skis sur le Baltoro. La météo nous a bien servi, du grand beau, presque tous les jours. Certains espéraient même une petite tempête de neige pour s’offrir un peu de repos sous la tente… La neige était transformée, facile à skier. Le glacier est accidenté, vallonné, on est loin des grandes platitudes de Snow Lake. Les sommets alentours sont d’une grandeur spectaculaire, envoutante, unique au monde. Nous avons eu le temps de nous approprier ce paysage dantesque, en parcourant tous les grands axes, en campant dans des positions stratégiques pour embrasser l’ampleur du paysage.

28) Hispar Workman Peak Snow Lake Lupke Lawo Biafo - Printemps 2013

10 édition des Karakoram Ski Expédition. 3eme traversée Hispar Biafo. 1er fois au Workman Peak (ça vaut le coup !). Conditions météo difficiles. On a pris au moins 2,50 m de neige en cumulé, pendant nos 16 jours en autonomie sur le glacier. L’expérience a fait que nous sommes passés sans stress, mais avec beaucoup d’effort quand même. Il y a eu des moments difficiles, notamment 5 jours de suite sans visibilité, à se heurter au mur blanc du brouillard, à avancer à la boussole en guettant les microreliefs piégeux, à attendre dans la tente en regardant de temps en temps dehors, avec la même remarque lancinante : Heavy Snow… Tout le monde s’est rendu compte que l’aventure était réelle ! Nous avons eu nos jours de chance, avec ce camp fabuleux perché dans la montée du col d’Hispar, avec une balade somptueuse au coucher de soleil au dessus de l’immense glacier très crevassé où l’on avait bataillé pendant 5 jours pour trouver notre chemin. Le jour du col, par beau temps, salué par un gypaête qui s’est échoué à quelques centaines de mètres de nous, et dont on ne sait pas s’il a pu redécollé dans cette neige profonde qui devait géner sa course. L’ascension du Workman peak, une magnifique rando à skis, un belvèdère incroyable sur le col d’Hispar, Snow Lake et le glacier de Biafo, avec du bon ski en bonus ! Nicolas a signé la première decsente en surf, se tirant la bourre avec Damien et Anne, à fond les manettes ! L’exploration du Lupke Lawo s’est résumé à un camp à 4900m, avec une fenètre de visibilité de 45 mn qui a confirmé le grand intérêt de l’endroit pour le ski. Mais le ciel s’est refermé et le grand blanc a gommé le paysage ainsi que nos espoirs de gravir des sommets inconnus. Le projet d’ascension du Tahu Rutum, un gros morceau, est reporté à une expédition future ! Nous avons attendu le dernier moment pour descendre de Snow Lake, et nous avons bien fait : le soleil s’est finalement montré, et tout le monde a pu embrasser l’immensité de cette plaine glacée dans laquelle sont ancrées les parois verticales des tours de Solu, du Baintha Brakk et quantité de sommets glaciaires sans nom. La descente de Biafo, gigantesque défilé hérissé de flèches de granit, s’est effectué dans de belles conditions, sans trop d’efforts et avec des vues sensationnelles. Et c’est toujours avec le même bonheur que nous avons retrouvé les hommes d’Askole venus à notre rencontre sur le glacier, menés par notre ami Hassan, au sourire indéfectible. Une expédition difficile, exigeante mais gratifiante, qui rappelle que les Karakoram Ski Expéditions ne sont pas jamais à prendre à la légère !

27) Autour du Nanga Parbat - Automne 2012

Un très beau programme qui nous a mené au pied de toutes les grandes parois du Nanga Parbat. Cela permet de découvrir 3 vallées bien différentes, toutes spectaculaires. Le Diamir, d’une sauvagerie terrible, totalement enclavée, avec des versants d’une raideur effrayante. Les cultures en terrasses sont gagnées sur un relief extrêmement difficile. Les alpages sont cependant magnifiques, et le versant Diamir du Nanga Parbat est somptueux. TRès peu de trekkeurs se rendent au Diamir, seuls les grimpeurs tentant de gravir la voie Kinshoffer visitent cette vallée perdue. Le versant Raïkot est beaucoup plus « développé », avec une piste menant au dernier village, Tato. Les alpages de Fairy Meadows sont équipées d’infrastructures touristiques, resorts avec bungalows de bois, restaurants, salon lounge ! Avec vue imprenable sur le glacier de Raïkot et la paroi du même nom. Nous nous sommes rendus au pied du Buldar Peak, un bélvèdère fabuleux, que nous avons gravis juqu’à une centaine de mètres du sommet, à cause d’une mauvaise météo. La troisième vallée, Rupal, est sur le côté sud de la montagne. La paroi qui domine est l’une des plus haute du monde, avec 4200 m de dénivellée ! L’ambiance est bucolique, le trek est facile, et superbe. Nous avons grimpé la base du Rupal Peak, une randonnée qui offre des points de vue très aériens sur la vallée et la paroi de Rupal. Un programme très dense pour une découverte approfondie de cette montagne énorme.

26) Nobande Sobande printemps 2012

Partis pour réaliser une deuxième fois le « Tour de l’Ogre », nous sommes contraints pour des raisons de sécurité, à renoncer au franchissement du Skam La. Une météo difficile et d’importantes chutes de neige rendent trop dangereux la descente par son versant ouest, abrupt et exposé aux avalanches. Nous explorons le glacier de Nobande Sobande, magnifique et très intéressant en matière de ski de randonnée. Nous skions le Hanispur dôme, à 5770m, un bélvèdère somptueux. Nous découvrons le passage entre le bassin de Nobande et de Braldu. Un des membres du groupe, Nicolas, inaugure le « split surf ».

25) Shimshal - Les alpages et la transhumance automne 2011

Tout se passait pour le mieux pour ce projet de suivre une 3eme fois le kutch, la grande transhumance d’automne des Shimshalis. Bonne météo, bon timing, bon groupe. Et puis le destin a frappé. Le jour du départ de la transhumance, au lever, Lucette M. fait un malaise cardiaque et s’éteint en 30 minutes. Les Shimshalis ont été exemplaires dans leur soutiens.

24) Grande Traversée printemps 2011

Un très bon crû pour cette 3eme édition de la Grande Traversée. Une météo clémente qui nous a permis de gravir le Braldu Brakk (6200 m), le Sim La, et le Dom Brakk. Les panoramas s’étendaient sur 200 km de la chaine du Karakoram, c’était fabuleux. Malgré la connaissance des lieux, cet itinéraire m’a encore paru de très grande ampleur. Ca n’est pas une mince affaire ! « Not a small piece of cake » dirait Jahangeer !

23) La boucle du Baltoro automne 2010

Après les inondations du mois d’août je craignais de voir les oasis en partie détruites, mais non, les villages de montagnes (hormis 2) n’ont pas souffert de gros dégats. Nous avons marché sur le Baltoro pendant 10 jours, en remontant sa rive gauche jusqu’à Concordia et le camp de base du Broad Peak. Retour original par la rive droite du glacier, sous les parois des Lobsang Spire, de Cathedral, et de Trango. Visite au lac du camp de base de Trango, sous les Uli Biaho Tower. 10 jours dans un univers de haute montagnes sans pareil. Et nous étions le seul groupe sur le Baltoro en cette fin de saison.

22) Traversée Hispar Biafo printemps 2010

C’est la deuxième fois que je réalise ce parcours magnifique. Les conditions pour la montée sur le glacier d’Hispar ont été bonnes. Tout le groupe a rejoint le col à 5150m en 7 jours depuis le village d’Hispar. Une tempête nous a ensuite cloué 5 nuits au col, avec 1,50 m de neige fraîche.

21) Voyage dans l'Hindou Kouch pakistanais. octobre 2009

Fabuleux voyage le long du corridor afghan, dans la haute vallée du Boroghil. Une météo parfaite, un ciel cristallin. Pureté absolue du lac Karambar, monde habité sur le Boroghil, gentilesse des wakhis peuplant dans ces hautes terres, plateau glaciaire spectaculaire au col de Darkot. Et une équipe pakistanaise au top.

20) Grande traversée. Printemps 2009

Comme promis, deuxième édition de la traversée depuis les confins de la vallée de Hunza jusqu’au Baltistan. 19 camps, 20 jours d’immersion en haute montagne. Conditions hivernales pas faciles. Magnifique expérience.

19) Expédition Snow Lake automne 2008

Avec l’Equipe Nationale de Filles Alpinistes, j’ai passé quelques semaines à Snow Lake pour tenter de grimper les tours de Solu. De très grosses chutes de neige ont compromis les ascensions mais l’expérience d’être perdu dans la tempête dans ce lieu hors du monde fut exceptionnelle.

18) Grande traversée printemps 2008

Première édition de cette traversée, depuis les confins de la vallée de Hunza jusqu’au Baltistan, 20 jours d’immersion en haute montagne, entre les villages de Shimshal et de Askole. Énorme. Le plus bel itinéraire ? Tellement beau que j’y retourne en 2009 !

17) Gojal /Pamir automne 2007

Cette région très sauvage au nord de la vallée de Hunza est frontière avec la Chine et l’Afghanistan. Peuplé par les Wakhis, agriculteurs et éleveurs, la Gojal englobe une partie des reliefs du Karakoram et du Pamir, offrant une grande diversité de paysage au sein desquels le trek est un vrai bonheur.

16) Hunza Shimshal Eté 2007

Voyage en famille pour visiter mes amis Gilgiti et Shimshali. Treks faciles près du Rakaposhi.

15) Hunza Nagar Automne 2006

Enchainement de treks à Nagar par un automne magnifique, avec un groupe de passionnés.

14) Autour de l’Ogre 2006

printemps 2006 Seize jours d’autonomie pour remonter les glaciers qui s’enroulent autour de l’Ogre, en franchissant le Skam la à 5 660 m, technique et aléatoire. Une aventure qui s’est bien déroulée, à la faveur d’une météo clémente. Les glacier de Nobande Sobande est somptueux, les vues sur les parois du Skamri, du Baintha Brakk, des Latoks, de la Biacherahi tower, de Snow Lake, du Lupke La, du Sim La, resteront des découvertes gravées à jamais dans nos mémoires.

13) Shimshal Transhumance Automne 2005

Pour la deuxième foi, je participe, avec un groupe, au retour des troupeaux depuis le Pamir de Shimshal jusqu’au village. 7000 ovins sur les chemins acrobatiques suspendus au dessus de la gorge de la Pamir-i-Tang, des cols enneigés à franchir, la montagne emplie des bêlements des animaux, des cris des bergères et et des hommes qui les accompagnent. Très forte expérience humaine.

12) Baltoro Gondogoro Eté 2005

Le « best seller » des treks au Pakistan, le bassin du glacier du Baltoro est unique au monde, avec ses cathédrales de granits de Trango, Païju, Muztagh, et ses barrières de sommets à plus 8000m qui trônent au dessus de Concordia. Par 2 fois je suis allé admiré la somptueuse pyramide du K2 (8611 m), qui émane une puissance intimidante.

11) Snow Lake 2005

Une nouvelle visite à Snow Lake et au col d’Hispar, avec cette fois quelques belles randonnées dans le cirque d’Uzun et au dessus de Baintha.

10) Hunza Nagar Shimshal Eté 2004

Voyage en famille avec mon fils de 4 ans, et reportage à Rash Lake ainsi qu’à la mine d’aigues marines de Chumar Bakor.

9) Snow Lake 2004

Je retourne à Snow Lake et au col d’Hispar, en aller retour depuis Askole, sur le glacier de Biafo, explorant les possibilités de skis sur ce gigantesque

8) Autour du Nanga Parbat été 2003

Seul avec le guide Abdul Manan et un ami à lui. 16 jours à lécher les pieds des parois du Nanga Parbat, franchissant le Mazeno pass, le Karo Pass, le Kutagali pass, et un petit dernier pour rejoindre Fairy Meadow. Les images que ramène cette année complètent le projet d’ouvrage que je m’était fixé en 1993. Je me lance dans la recherche d’éditeur

7) Hispar Biafo 2003 Ma première expédition à skis en autonomie au Pakistan

16 jours depuis le village d’Hispar jusqu’à celui d’Askole. Beaucoup de tempêtes pour ce baptème, mais une découverte qui m’a fascinée.

6) Baltoro Déosaï Eté 2000

Frais de mon diplôme de guide de haute montagne, j’accompagne un groupe sur le parcours Baltoro / col de Gondoghoro. Nous rentrons de Skardu en traversant le plateau de Deosaï pour rejoindre la vallée d’Astore, au pied du Nanga Parbat, et enfin la KKH.

5) Hindou Kouch et Shimshal Eté 1998 Trois mois de voyage.

Je retourne sur le trek du col de Karambar et celui de Chilinji, et j’enchaine par 5 semaines de trek dans les montagnes de Shimshal. Glacier de Virjerab, Challenge pass, Shimshal pass, découverte du Maïdur pass, dans le massif du Ghujerab, retour pas le Boeïsam Pir Pass.

4) Hindou Kouch et Shimshal Eté automne 1996

J’encadre un groupe sur le trek reliant la vallée de Chitral et celle de Hunza, via le col de Karambar et celui de Chilinji. Je reste ensuite 2 mois pour participer à la réalisation du documentaire TV « Shimshal », qui retrace la vie des shimshalis et leur grande transhumance d’automne.

3) Hindou Kouch, Gilgit et Hunza Automne 1995

Trois mois de pérégrination et reportage photo dans la vallée de Chitral, Zani Pass, le col de Shandur, Yasin, Gilgit, Hunza, et le Gojal. Nombreuses rencontres amicales qui perdureront.

2) Shimshal Automne 1994

A cette époque, le route de Shimshal n’existait pas. Il fallait 3 jours de marche depuis Passu pour s’y rendre. Franchir la rivière par des tyroliennes, traverser le grand glacier de Malanguti. La découverte du village, perdu au pied de l’Hispar Muztagh, fut marquante. Malheureusement se termine douloureusement, avec une crise d’appendicite dans l’alpage de Lupghar à 4300 m. Les deux shimshalis qui m’accompagnent, Iqbal Karim et Ali Mussa, aidés par deux amis de passage, parviennent à me ramener sur la KKH. J’arrive au PIMS hospital de Islamabad après 6 jours de galères, avec une mauvaise péritonite.

1) Première découverte Eté 1993

Deux mois de voyage dans le bassin de Gilgit, Hunza, Hindou Raj, Nanga Parbat, Skardu, Deosaï. Ces montagnes me semblent tellement grandes que je décide de revenir, avec le projet de réaliser un ouvrage sur ces régions.